Enjeux du territoire
A. Pour une eau de meilleure qualité pour la population et les écosystèmes
La lutte contre la pollution bat son plein dans la zone Etchemin : applications des normes réglementaires quant à la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE), recrudescence de l’utilisation d’outils d’information, de démonstration et d’activités de recherche, formation de comités de sous-bassin versant et de clubs conseils en agroenvironnement, financement de projets d’amélioration de berges, etc.
En dépit des efforts encourus, la situation de la zone Etchemin demeure, à plusieurs titres, préoccupante.
Plusieurs constats motivent de nouvelles urgences :
Qualité des eaux de surface
- Les cours d’eau présents à l’intérieur de la Zone présentent une qualité des eaux de surface qui varie de douteuse à mauvaise ;
- La concentration de phosphore de toute origine à l’embouchure de la rivière Etchemin dépasse de 2.1 fois le seuil critique permettant la survie de plusieurs espèces aquatiques ;
- La rivière Etchemin reçoit 56,2 tonnes de phosphore de trop chaque année;
- Les suivis physicochimiques de l’eau de surface n’indiquent pas d’amélioration de la rivière Etchemin ;
- L’eutrophisation et la pollution microbienne présentes dans certains lacs et cours d’eau restreignent énormément les endroits où les activités de baignade, de canot et de kayak peuvent se pratiquer ;
- Les lacs Etchemin, Dion et Pierre-Paul ont connu des apparitions de cyanobactéries ;
- L’ensablement des cours d’eau entraîne des travaux de plus en plus nombreux et coûteux ;
- Le réseau de suivi de la qualité de l’eau de surface est restreint ;
Qualité des eaux souterraines
- La qualité et la sécurité de l’alimentation en eau potable ne sont pas partout assurées ;
- Les coûts de prélèvement et de traitement de l’eau potable sont en hausse ;
- Il y a peu d’informations sur la qualité et la répartition des eaux souterraines.
B. Biodiversité et écosystème : préserver le capital « eau »
Riches et diversifiés, les milieux aquatiques de la zone Etchemin constituent un patrimoine essentiel de notre région, un atout écologique et culturel de premier ordre, mais aussi économique par les services que des rivières en bon état rendent aux activités (épuration, fourniture d’eau, cadre de vie, tourisme). Leur fonctionnement, lorsqu’il n’est pas perturbé par les activités humaines, constitue un facteur de régulation pour les écoulements et la ressource en eau. La préservation de ce patrimoine naturel représente un enjeu capital.
Plusieurs constats motivent de nouvelles urgences :
Des milieux humides à connaitre
- Le milieu humide Cranbourne représente 2% du bassin versant du bassin versant de l’Etchemin. ;
- La grande Plée bleue couvre une étendue de 1500 hectares et concentre de nombreuses espèces rares ou vulnérables.
Des espèces menacées présentes sur le territoire
- Plusieurs espèces d’oiseaux, une espèce d’amphibien et un poisson ;
- Une douzaine de plantes vasculaires souvent associées aux milieux humides ou riverains très sensibles aux perturbations.
Précarité des habitats aquatiques
- Disparition de nombreuses espèces de poissons entre 1962 et 1996 (dont le saumon de l’atlantique) ;
- Augmentation du nombre d’espèces tolérantes à la pollution ;
- 40 % des berges des cours d’eau n’assurent plus leur fonction écologique.
Implantation d’espèces exotiques envahissantes
- Présence de la Berce du Caucase (sous-zones Le Bras et à la Scie) ;
- Présence de poisson rouge (lacs Baie d’or à Pintendre et Dion à Saint-Germain).
C. Récréotourisme : utiliser le capital « eau »
Sur le territoire de la zone Etchemin, les activités de loisirs liées à l’eau se répartissent principalement entre la pêche, les sports nautiques (canot/kayak), ainsi que la baignade.
Le patrimoine paysager et historique
Le parcours de la vallée de l’Etchemin est parsemé de paysages magnifiquement naturels et d’éléments ponctuels qui laissent entrevoir une histoire etcheminoise d’une grande richesse.
- Camp forestier Saint-Luc, Parc des Chutes-Rouillard, Halte routière de Saint- Malachie, Sentier pédestre des la Haute Etchemin, Parc du Massif du Sud, parc Les Écarts à Lévis, Moulins à eau Parent et Maranda à St-Isidore.
Force est de constater que ces éléments ainsi que d’autres sont méconnus de la population locale et régionale.
L’accès public à l’eau
Les accès public à l’eau se font rares principalement dû au fait que 98,3 %des berges sont de tenure privée, ce qui limite souvent l’accessibilité aux plans d’eau.
Les accès publics existants :
- Plage publique à même le lac Etchemin : Éco-Parc des Etchemins ;
- Quelques rampes d’accès à l’eau rendent les activités nautiques comme le canot, le kayak, le bateau, le pédalo et la planche à voile praticables à quelques endroits ;
Projets en cours:
- Projet de parc régional du parc du Domaine ;
- Projet du parc de la pointe de la Martinière à Lévis ;
- Projet de réserve écologique de la Grande Plée bleue.
Sous-développement de la pêche
- Site de pêche d’intérêt non répertoriés ;
- Grande variété d’espèces d’intérêt sportives et des nombreux lacs poissonneux ;
- Vieillissement de la clientèle ;
- La pêche blanche d’hiver au lac Etchemin menace les populations de Touladi.